LE BALAYEUR DES SOURCES
à François
Comme la baguette magique des fées
Tes doigts tournent lentement le robinet
L’eau coule de haut en bas comme le ruisseau
Sur les arbres, commencent alors les premières chansons d’oiseaux
Un coup de balaie rassemblant les feuilles mortes
Pour les mettre dans un sac
Laissant, l’eau couler joyeusement comme un marathon
La fraîcheur de la source t’attire une joie profonde
Sur le trottoir, une jeune veilleuse de nuit rentre chez elle
En passant, te donne un beau sourire
Le jour de ton travail a commencé par l’odeur du café
Mélangé de celle des croissants et des baguettes
Des portails des villas sont encore fermés
Dans leur jardin, les roses sont pleines de larmes de rosé
Tu es là, quelle que soit le beau temps ou le mistral
Le balaie glisse sur la chaussée des notes musicales
Le quartier est fatigué par une nuit brûlante
Une nuit silencieuse, une nuit soucieuse
Apportant la pureté par des coups de balaie
Tu te reposes un instant
Respirant profondément
Dans ton âme sort un parfum qui vient de loin
La journée a commencé
Sur le trottoir, envahissent les écoliers
Tu chantes une chanson, le temps d’aimer
Huynh ngoc Diêu
Novembre 2004