JOYEUX NOËL&BONNE ANNÉE 2011
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Thứ Hai, 20 tháng 12, 2010

Text - UN BAISER D’ADIEU

UN BAISER D’ADIEU

      Après le péage de Sigean, je tourne à gauche  dans la direction à  Tuchan, il est déjà minuit .La route de Cathares  est très belle sous la lumière de pleine lune blanchâtre comme le lait. J’ai regarde mon rétroviseur, il n’y a pas d’autre voiture
      Si dans la journée cette route est calme et charmante ;,dans la nuit de pleine lune elle est magnifique .Je suis content  de me trouver tout seul parmi le trésor formidable de la nature . Comme d’habitude, je prends la chaîne en argent j’ai autour du cou, représentant une pièce de un franc à l’effigie de la semeuse. C’est un cadeau que ma mère m’a offert à l’occasion de mon premier travail me porter chance
     Soudain, je vois de loin une silhouette blanche bouger. C’est une auto stoppeuse. Comme elle porte un grand sac de grains, je la laisse monter à l’arrière. Elle est vêtue d’une de ces longues robe qu on ne voit qu au théâtre Je continue ma route
« Est-ce que vous participer à la fête du village ? »
Elle ne répond rien. Je croie qu’elle  est fatiguée et qu elle s’endormie
Quand je j’aborde un virage près de la ville  de Tuchan,une main se pose légèrement sur mon épaule,je comprend que ma passagère veut descendre de voiture,je m’arrête et descends pour ouvrir la portière ;Mais quand je pose la main sur la poignée ,la fille set descendue et a disparu
            Un peu surpris,je jette un coup d’œil alentour, mais je ne vois personne .Quand je m’apprête à redémarrer,j’aperçois une silhouette qui monte sur le sentier,légère comme une fumée .Je pense que la fille  est très pressée de retourner chez elle et qu elle n’a pas le temps de m’adresser la parole ,ni un merci,ni même un sourire
            Un parfum naturel comme celui des fleurs sauvages envahit ma voiture,soudain un panneau en bois « Château d’Aguilar »
            Le lendemain,je suis réveillé par un tracteur qui passe à côté de l’hôtel. J’entends un bruit dans la chambre .sous mes yeux mi clos dans un état ensommeillé ,je vois la silhouette d’une fille avec un costume long et traditionnel entrain de préparer le petit déjeuner sur la table .Je me lève pour la saluer,mais la serveuse n’est pas là. .Je prends mon petit déjeuner ,pourtant,c’est un vrai repas avec des saucisse ,jambon,lait,il y a même une bouteille de vin de la région ,il ne manque que une tasse de cafés servie et pleine de mousse comme je l’aime
Je remarque tous les bols, assiettes, plateaux, sont anciens comme ceux que possédait ma grande mère au siècle dernier Je félicite la direction de l’hôtel ayant des idées excellentes.
            Quand je descends dans le hall de hôtel ,la patronne ,une jeune et ravissante Vietnamienne  m’accueille avec son sourire
« Monsieur, votre petit déjeuner est prêt. Vous voulez le prendre ici ou sur la terrasse . »
« Merci,je l’ai déjà pris en haut .Mais j’aime bien un café serré »
La patronne me regarde avec surprise et répète encore une fois « Vous ne voulez que du café mais pas de petit déjeuner ? »
« Non. », je lui réponds
Je monte dans la chambre en vitesse ,j’ouvre la porte .Les plats sont disparus comme s’ils n’avaient existés
Quand la patronne me porte  la tasse de café,je la questionne « il y a une fête dans le village madame, »
Non dans cette période ,ni ici,ni dans les villages voisins »
« Et votre femme de chambre ? »
« Elle va arriver tout à l’heure ; »
Avec une tassa de café je me sens mieux et commence á réflexir á ce qui s’est passé cette nuit et ce matin .je prends ma voiture et retourne au virage  où la fille est descendue, il n’y ăaucune maison.
Ce jour là je rentre à l’hôtel de bonne heure Après un dîner au restaurant ,je monte dans la chambre .Fatigué par une longue journée de visite aux châteaux, j’oublie l’histoire de la fille avec le sac de grains. Je dors comme un enfant au premier jour de la rentrée scolaire
            Quand je me réveille ,ma chambre est envahie par la lumière de la lune. J’ouvre la fenêtre. Les vignes courent jusqu au grand mur du Mont Tauch qui apparaît plus loin. J’ai envie de descendre pour profiter de nuit de pleine  lune dans la nature .Je passe sur le petit pont rocheux ,le ruisseau qui coule sous mes pieds ,brille sous la lumière lunaire et murmure une chanson magnifique . Je m’arrête devant la cabane et regarde devant moi .Je me frotte mes yeux pour voir plus précisément car devant moi,les champs de vignes sont devenus un immense terrain sillonné. La terre est brillante par l’eau comme un champs prêt à être cultivé
            Soudain, je vois une voile blanche de plus en plus net ; C’est la fille avec le sac de grains. Elle commence à semer ses grains d’un geste ample en marchant doucement et les vois même tomber comme les étoiles filantes et rejaillissent sous ses pieds. J’entends même la clapotis de ses pieds sur la terre détrempée. Je suis fasciné par la scène et je ne peux plus bouger
            Après un instant, je m’avance vers la fille, sans pouvoir raccourcir la distance. L’espace entre l semeuse et moi est toujours pareil
Le terrain asséché que je traverse est devenu un vignoble tandis que le champs précédent est toujours boueux .Je cours vite mais ne réussis pas à attraper,je heurte une grosse pierre et tombe dans un buisson
            Machinalement, je masse ma poitrine et touche la pièce de un franc
            Je comprends tout
            La pièce est l’image de la semeuse. Je sors de la pièce, elle brille sous mes yeux
              bas la semeuse travaille toujours toute seule et ignore ma présence .Je m’avance vers elle avec la pièce de un franc dans la main, la distance raccourcie peu à peu .Quand je suis à côté d’elle, elle sursaute, jette le sac de grains et s’enfuit. Mais trop tard, je tiens son bras et tire vers moi.
            Nous sommes tombés à terre .Ses cheveux longs parfumés comme ses fleurs sauvages couvrent mon visage, me font frissonner .Elle éclate rire, moi aussi, comme si nous nous connaissions depuis longtemps
            « Tu habites Tuchan ? »
Toujours pas un mot, avec son doigt elle me répond non
« Ou habites Tuchan, pourquoi es-tu ici
Elle pose sa main dans ma chemise caressant légèrement  ma poitrine
« Je suis là, »dit-elle en tirant la chaîne autour de mon cou pour me montrer la semeuse. C’est la première fois qu elle me parle d’une voix si douce et musicale. Elle m’explique
« Depuis qu on m’a fermé dans les pièces de nickel, c’est comme si j’étais morte ou un être sans âme. Mais depuis que tu me portes sur la poitrine ; je suis redevenue une personne vivante parce que ton Coeur bat et me donne une énergie. » Nous avons passé des heures, des jours, des années ensemble, même la nuit, on ne se quitte pas. Quand tu rencontres des moments joyeux ou tristes, c’est ton cœur qui me fait revivre ».
« Mais pourquoi m’apparais-tu maintenant? »
« Parce que beintot, je devrais te quitter définitivement ».
« Où vas-tu? »
« Dans l’infini, dans le passé et dans l’oubli ».
« C’est quoi au juste? ».
« L’année prochaine le franc sera remplace par l’Euro. Je veux t’accompagner pour visiter ce site ayant beaucoup de châteaux anciens, avant que j’appartienne au passe ; C’est une excellente idée non ? »
Je ne sais pas combien de temps nous avons parle ensemble. Dans le ciel, les étoiles brillent en clignotant. L’une d’entre elles passe à travers notre vue comme une destinée éteinte.
« C’est la première fois que je te vois, mais aussi la dernière me dit-elle » en me caressant les cheveux.
Une grande triste émotion envahit mon cœur.
Je murmure :
« Pourquoi tu ne resterais pas avec moi. On va construire un formidable couple »
« Absolument pas parce que tu es réel et que je suis esprit » ;
« Mais comment pourrais-je te voir ? »
« Il ne faut pas. Mieux vaut que tu vives avec l’inoubliable souvenir de notre rencontre ».
On ne parle plus. J’entends battre son cœur sur le mien. Je sens le parfum de son corps et de ses cheveux qui me fait vaciller. J’entends le chant des coqs dans le lointain.
Soudain elle se lève brusquement. Ses lèvres approchent les miennes en disant : « Je dois partir », « Mais peux-tu rester encore un petit instant »
Elle prend mon visage dans ses mains, me regarde dans les yeux et me dit :
« C’est le baiser d’adieu mon amour ! »
Je sens la douceur sucre de ses lèvres.
Quand je me réveille ; un viticulteur est debout à coté de moi. Son chien est entrain de lécher mon visage
Le soleil est partout, la semeuse a disparu. Avec son sourire gentil il me salut.
Comme il me voit allongé à coté du mur de la maison des vignes, il ajoute :
« Vous allez bien ? »
Je lui réponds :
« Très bien ; le temps est magnifique ».
Le paysan et son chien continuent leur chemin sans plus d’attention parce que chaque jour, en cette saison, il y a beaucoup de gens qui se reposent comme moi pour profiter de leurs vacances. Je me lève et sors ma chaîne. La pièce de un franc est toujours là mais l’image de la semeuse n’y est plus pour toujours.
Sur la terrasse du restaurant Mont Tauch, il reste encore une vingtaine de clients. Il est déjà minuit mais personne ne veut aller se coucher. Le conteur se lève, il sort sa chaîne où est attachée la pièce de un franc, l’enlève de son cou et la présente à tout le monde qui l’applaudit. Le bruit réveille une petite fille qui demande à haute voix :
« Mamie, mamie ! Donne moi une pièce de un Euro »
« Pourquoi faire » lui demande une dame.
« Pour acheter des bonbons demain ».

Huynh ngoc Diêu

Prix d’honneur de L’académie   Poétique et Littéraire de Provence
Concours littéraire An 2002
« L’adieu ay Franc »