Les tasses de café au vieux port
Sur la terrasse d’un café au matin silencieux
Les premiers rayons du soleil caressent tes cheveux
Le bruit de la cuillère qui tourne dans une tasse chaude
Remplace nos paroles qui restent au fond du cœur
Nos regards errent sur le marché aux poissons
Encore mouillé par la pluie d’hier soir
Les cris joyeux des marchands réveillent la rue déserte
En haut, la Bonne Mère nous donne la tendresse
La fumée de cigarette enveloppe ton visage
Tes yeux lointains, rêvent sur les souvenirs
Dans l’immensité du silence, parfois sacrée
Ce n’est pas la peine de parler
On n’ose même pas finir la tasse de café
Même pas regarder la pendule
Parce qu’après le café, c’est l’heure de partir
Et je resterai dans ma solitude
Demain, après demain et plus tard
A la même terrasse, au même moment
Tu seras loin de mon cœur brisé
Les sirènes des bateaux qui résonnent sans arrêt
Le goût de café sera amer
A cause de mes larmes, mon âme est désespérée
Coulent sur le port, les ruisseaux de la pluie
Effaçant doucement les traces d’un souvenir enfoui
Huynh ngoc Diêu
2002 Marseille