JOYEUX NOËL&BONNE ANNÉE 2011
Photobucket
Photobucket
Photobucket

Thứ Hai, 20 tháng 12, 2010

Text - Deux boules de glace

 Deux boules de glace

          Comme d’habitude,  après un trajet de  quinze minutes à pied, Julien et moi, nous prenons  le métro à  Sainte Marguerite pour aller au Rond Point du Prado. Dans le métro, Julien joue avec le téléphone portable. Je  tiens la main de mon petit- fils en traversant l’avenue du Prado .Je veux  prendre  le bus no 19 en direction de la plage, en face de la  statue de David . Je  ne comprends  pas pourquoi on a placé ici cette statue, qui n’a  rien à voir avec la mer .Je ne veux  pas que Julien  voie la statue, mais c’est  trop tard ! Julien dit en souriant : «oh !le monsieur avec son kiki !»Nous passons  de l’autre côté. Je tire la fermeture –éclair de la veste de Julien pour qu’il ait plus  chaud car le  printemps est ensoleillé mais encore  froid. J’amène mon  petit Julien  sur une petite colline, d’où nous  pouvons regarder le paysage.   Aujourd’hui, c’est  mercredi, l’école de voiles a beaucoup d’élèves  enfants. Julien me  dit « Quand je serai grand, tu pourras  m’inscrire   à cette école.»Je regarde les  voiles qui m’apparaissent aussi petites que des jouets. Des groupes d’enfants montent sur les petits bateaux mais aucune voile ne  sort du périmètre de sécurité indiqué par des roches.
         Nous  sommes  à côté monument appelé « bateau ivre » .Julien me  demande  en me montrant le monument : « Qu’est- ce que c’est ?»
Je réponds « C’est le bateau ivre » .Julien  dit : «  c’est pas beau du tout.  Je n’aime pas »
Je ne sais comment lui expliquer, je dis « Quand tu seras grand, tu verras, il est beau, ce bateau ».C’est un poème célèbre de Rimbaud. Julien ne répond pas.  Il ne comprend sûrement pas pourquoi un poème fait  avec un tas de fers n’est pas pareil que  son poème de la fête des mères. 
         En regardant les chiens qui font pipi au –dessous des morceaux métalliques du monument, Julien me dit : 
« Pourquoi ils sont pas tenus en laisse ? Les gens ne respectent  rien !  Je me  rappelle la remarque de ma  femme et de  ma fille : « chaque fois, que  tu vois un gros  chien, il faut garder Julien dans les bras » mais il y a pas de danger  avec les petits chiens .Nous  descendons vers la plage .Le matin elle est déserte .Les camions vont,  viennent et laissent   des traces sur le sable comme des sillons dans une terre prête à être ensemencée. Julien  dit «c’est très beau, comme dans mon  livre, mais pourquoi amène – t-on les chiens ? »Je comprends la critique du petit car pendant l’été, ici  nombreux sont les baigneurs et la plage est strictement interdite aux chiens. Bien que nous ne soyons pas encore en  été,  les panneaux d’interdiction  sont encore là .  On ne voit ni surveillants ni agents de police. On peut tout de même jouir de la beauté du paysage et du charme de la promenade mais Julien est choqué par les salissures des chiens . Il reste un peu en silence et dit: «  tu sais, chez tonton François, le jardin  a beaucoup du chiens, mais on ne voit pas de   crottes par terre terre. Je suis  satisfait de cette remarque d’un enfant de  5 ans,  déjà  très avancé ,non  seulement sur la technique, sur les  ordinateur,les appareils photos ou les téléphones portables, mais aussi sur  la vie quotidienne .Je vois soudain un gros chien berger  Il a l’air calme , mais je prends quand même  Julien dans mes bras , je quitte la colline et descends vers l’espace de jeux. Julien me demande « Est-ce que il y a des chevaux  et des charrettes ? » «Pas pour le moment ;  après, peut être ! »
          Julien continue à raconter « Tu sais papi, là bas, les chevaux quand ils nous promènent, derrière la véhicule, il y a  un truc, un grand seau pour  les crottes   »Je sais ce qu’il veut dire : les véhicules hippomobiles au Canada ont un bassin pour recueillir le fumier des chevaux .Nous voyons  une voiture de police s’arrêter devant deux dames pour leur  dire quelque chose. Je vois une dame remettre son chien en laisse, mais je demande si on lui a aussi rappelé : «  avez –vous un  sac de plastique  pour le toutou ? »
J’aide Julien à monter sur le toboggan   et il joue joyeusement en  jetant un coup d’œil à la colline,  
Soudain je sursaute en entendant  un  cri : « attention  à mon petit chien ! »C’est une vieille dame qui a vu  un chien  dangereux venir vers elle .Comme le maître de ce chien  n’écoute rien, elle  répète « Votre  chien dangereux , vous n’avez ni  laisse ni  muselière  . » . Le gros chien attaque le petit chien, lui saute à la gorge  ; la vieille dame se met à hurler  et appelle au secours . Une douzaine  de passants s’arrêtent et manifestent bruyamment leur colère
Dans une telle confusion, Julien donne à son grand-père le téléphone portable. A ma grande surprise, j’entends :
         « Ici Police, je vous écoute ! »
           Je comprends tout de suite et je  raconte rapidement l’histoire.
          Un instant, après une sirène de police retentit et deux voitures apparaissent. Le jeune est en train de battre la vieille dame  et son chien pousse le petit chien par terre. À côté, un vieux monsieur  est poussé vivement par un autre individu. La police maîtrise les deux agresseurs. D’autres passants se rassemblent de plus en plus nombreux. Une autre sirène sonne :c’est un voiture de pompiers. Très vite les deux agresseurs sont embarqués au dans une voiture de police  Le lendemain, les parents de Julien nous rendent visite et nous invitent à dîner au restaurant, ma femme et moi .Nous connaissons bien l’habitude du Julien quand il est à côté de ses parents ; il nous abandonne complètement .J’ hésite à raconter ce qui s’est passé hier ; Mais au moment du dessert, tout le monde est surpris quand Julien  dit : « aujourd’hui , je ne prends pas de glace,parce que j’ai fait une faute hier : j’ai m’appelé la police. » Je dois alors  raconter en détail l’histoire  .Quand les autres ont fini d’écouter le récit, la maman dit « Tu peux même prendre  deux boules de glace au lieu d’une  ». Je demande si on peut présenter le petit Julien à la télévision mais ma femme refuse tout de suite car elle a peur de la vengeance des agresseurs .Cette idée est approuvée  à l’unanimité
.Quant à moi, depuis ce jour- là ,je n’ai plus l’autorisation de me promener  avec Julien sur la plage.

                Huynh ngoc Diêu
                    Avril 2008