LES POMMES DE TERRE NE SONT TOUJOURS PAS CUITES
Nous habitons Saint Martin de Crau, village de Provence. Pour passer le permis de conduire, notre auto école doit nous amener en Arles. Nous sommes quatre,mais il y a eu que deux réussites. Je fais partie de ceux qui ont échoué. Comme nous n’avons pas de voiture,le responsable de auto école nous ramène au village. Le temps est nuageux .Je traverse une colline sous le vent froid de fin février. Les cyprès se courbent sous les rafales du vent comme les paysannes qui tiennent leur robe sous le mistral. Il commence à pleuvoir,je cours vite vers une veille ferme à côté les grands oliviers. Je pousse la porte en bois et entre grande pièce qui me parait en bon état. J’enlève le capuchon de mon vieux par dessus. Il fait froid t je commence à trembler .je m’adosse contre le mur et dès que je ne sens un peu mieux,la tristesse envahit mon âme : pourquoi ne fais je plus attention en conduisant ? Pourquoi l’inspecteur veut me piéger quand il me demande après le feu rouge, vous tournerez à gauche. »Tandis qu au but de la rue il y a un panneau interdiction. Je suis déçu car c’est le cinquième fois que j’ai échoué et il faut que je recommence à tout même le code L’argent que j’ai économisé depuis longtemps ,c’est comme « la fumée de cigarette qui disparaît »
Le permis de conduire est très important car il ouvre de nouveaux horizons .Le travail, le logement, la vie quotidienne !comment pourrais- je avoir le courage pour tous récompenser ? Je sursaute, quelque un vient de poser sa main sur mon épaule. Je regarde derrière moi, c’est une jeune femme, je lui dis « Excusez –moi, je croyais être seul » Elle ne répond pas. Elle prend mes mains et m’amène vers la cheminée au dessus du quel est sus pendue une marmite òu se trouvent les pommes de terre sont entrain de cuire .elle se frotte les mains et me demande se faire pareil. Quand je me sens mieux,je regarde la propriétaire c’est une femme avec un cheveux longs . Ses yeux bleus brillent et sous la lumière du feu,ils deviennent magnifiques. Soudain, je frissonne. Quand je pense dans une ferme isolée et froide il y a une belle femme. C’est un fantôme, peut être ?
Comme elle devine mes pensées, elle sourit et m’invite à boire ce qu il y a dans la casserole, c’est la tisane encore chaude. J’essaie de continuer la conversation mais en vain. Par des gestes, elle me fait comprendre que je peux me reposer et attendre que les pommes de terre soient cuites pour manger. Je suis fatigué car je suis boule versé par examen et déception .Je passe dans l’autre pièce et m’allonge sur un matelas en paille et m’endors doucement.
Je vois mon moniteur d’auto -école qui me donne un papier rose, je suis complètement heureux en reconnaissant le permi que j’ai rêvé longtemps .Je m’arrête devant un garage qui vend des voitures d’, occasion, le patron me fait un beau sourire et m’indiquant quelques voitures. Je trouve la marque j’aime ainsi que ma couleur préférée. Dans la rue, en rentrant chez moi, je vois Mai, qui habite au foyer comme moi qui attend devant l’arrêt de bus. J’arrête ma voiture, elle monte. J’accélère et roule sur le boulevard, elle éclate de rire en me donnant un gros bisous pour me filisiter. D’après une nuit d’insomnie à cause de ma grande joie, je prend ma voiture et retourne à l’usine où le directeur m’avait refusé le travail et m’avait proposer de revenie quand j’aurais le permi. Cette fois ci il m’embauche toute de suite.
A l’usine, la direction est très contente de moi, elle me fait des formations continues. Apres quelques temps, j’obtiens un diplôme et un poste important. Je rencontre une femme d’affaire très riche et on se marie dans une ambiance joyeuse
Á ce moment là, on a une Mercedes noire climatisée. J’accompagne ma femme dans ses voyages d’affaire à Tokyo, Los Ange les,Saigon,Moscou. Pendant les vacances d’été, ma femme a accouché de notre première et merveilleuse fille à singapour. On a ensuite ache té une maison à Zurich comme résidence secondaire où est né notre fils. Nos deux enfants sont magnifiques et intelligents .Très vite,ils sont passé le Bac et sont allées à université. Notre fille est un médecin spécialiste bien connue dans le monde entier car elle doit partir souvent à l’étranger. Notre fils est ingénieur qui construit le pont le plus grand et plus moderne en Europe
Cet été là, on a décidé d’organiser notre anniversaire de mariage sur le bateau que nous avons acheté au mois de Juin. La fête est en train se dérouler joyeusement quand soudain la tempête se lève et emporte le bateau qui s’éloigne la plage. Tout le monde tombe l’un sur l’autre .Je vois des vagues grosses comme des colonnes des pierres qui montent pardessus bord. Une autre énorme vague, me jette dans la mer et je nage. Enfin mes pieds touchent la terre . Devant moi, il n’y a personne, je suis perdu dans la forêt .Un gros tigre saute sur moi, je crie de toute ma force. Quand je me réveille, je me trouve en ville dans un jardin public. Personne ne me connaît. Je commence à vivre une vie de SDF
Une soirée de fin année,soudain transi par le vent froid et je tombe par terre .J’entends les sirènes de camions de pompier,je me sens une main agiter mon épaule
Je me réxeille et m’aperçois quece n’était qu un rêve .Un visage s’approche du mien. Des cheveux longs tombent sur moi et sens un parfum magnifique. C’est la jeune femme dans la ferme qui me réveille pour me sortir du rêve, à vraie dire c’est un cauchemar. Elle retourne à la côté de marmite, les feux toujours allumés .Des feux jaunes et bleus qui clignotent comme des ailes des papillons. L’eau bouillant dans la marmite fait un bruit doux comme une chanson amoureuse. Elle n’a toujours pas dit un mot, mais elle me fait signe que je ne peux pas encore manger les pommes de terre.
Je comprends toute de suite ce qui s’est passé. Je viens de faire un long rêve retraçant des périodes de ma vie. La richesse, la gloire, les bonheurs, les malheurs, la peur et enfin les pommes de terre dans marmite ne sont pas toujours cuites. Je fais la bise à la jeune femme pour lui dire au revoir. Elle garde la même sourire comme elle a toujours au fond d mon cœur .Elle m’accompagne jusqu á la porte. La pluie a cessé, le ciel est devenu bleu foncé avec des étoiles brillantes. Il fait totalement nuit. La jeune femme me dit au revoir et elle me serre la main. Soudain,elle prend mon visage dans ses deux mains et m’embrasse longuement . Je suis surpris et complètement bouleversé. Puis elle me laisse en disant au revoir par une geste de sa main. Jusqu ‘au moment où je pars, elle dit bon courage en me donnait la clé de la voiture. Je fais quelques pas, je tourne la rete pour la regarder . Mais elle est disparu Peut être elle est entrée dans la maison. Je m’étonne beaucoup en pensant aux derniers mots qu’elle annoncé. Je regarde la clé,mais ce n’est pas une clé. C’est une petite cuillère de café . Je pense à retourner à la ferme pour retrouver la femme. Mais le lendemain, la direction du foyer me propose un poste à Marseille. Je dois parti tout de suite
Vingt années passent,j’ai eu mon permis,j’ai acheté une voiture d’occasion,je continue à travailler à Marseille . Ma vie set différente de celle que j’ai rêvé sauf,avec Mai qui est devenue ma femme ,nous sommes comme des sacs de plastique vides,des morceaux de vieux journaux,des feuilles mortes tourbillonnantes par des rafales du mistral. L’un qui sépare de l’autre ou au contraire l’une approche l’autre .Un soir, en rentrant chez moi, je rencontre Mai devant l’arrêt de bus. Sa famille a déménage depuis longtemps. J’ai toujours un petit salaire avec un modeste travail. Nous achetons un appartement où nous habitons avec trois enfants . Je n’ai jamais raccontré cette histoire à ma femme.
Mon patron est en faillite . L’année prochaine ,je devrais quitter le boulot. J’apprends le proverbes « Le Seigneur l’éléphant en même temps qu il fait les herbes » mais nous avons beaucoup de soucis car dans cette période, il est difficile de trouver un emploi. Nous profitons des vacances scolaires d’hiver pour nous décider à aller voir notre cousine dans une ville proche d’Espagne . En rentrant de vacances , nous passons à Saint Martin de Grau. J’arrête la voiture et traverse tout seul les champs pour visiter la ferme, mais elle n’existe plus, pourtant, les oliviers sont toujours là, ils sont plus vieux bien sur. Je ne sais même pas si elle a été détruite ou si elle n’a jamais existé et la femme de côté de marmite si elle est réelle ? Une immense tristesse inconnue envahit mon âme si j’avais perdu quelque chose d’intime ; Dans une ambiance silencieuse ,je sursaute car je sens quelqu’un à coté de moi elle m’embrasse et me donne la clé de la voiture et disant « bon courage »
Dans la voiture ,avant de prendre le volant,ma femme me donne une tasse de café. Comme d’habitude depuis vingt années, je sors mon trousseau de clés pour chercher la petite cuillère à café pour touiller le café. Elle était là depuis vingt ans mais je ne trouve plus. La cuillère que la femme de la ferme m’a donnée il y a vingt ans a disparu pour toujours
